Cette fois-ci sans le vélo !
Bien que douée en langues, le turc m’est resté inaccessible, comme s’il me manquait un autre kit de cordes vocales... Eminönü, Cagaloglu, Beyoglu... Techekur ederim (merci !)... J’abdique !
Pourtant, ce court séjour à Istanbul, capitale de la mouette selon moi, aura été une révélation. Celle d’une population et d’une qualité de vie. C’était écrit dans le guide même si je n’ai pas osé le croire : Istanbul est l’une des villes les plus sûres d’Europe ! Préparée aux clichés des vendeurs-arnaqueurs et autres alpagueurs des rues, j’ai humblement revu mon jugement : il n’en est rien, sauf peut-être pour les marchands de tapis, de sacrés comédiens culpabilisateurs, mais ça, c’est une classe à part, dixit les autochtones.
Donc, nous avons côtoyé des gens ouverts, attentionnés et bien élevés, de quoi en prendre de la graine ! Nous refusons aimablement la course proposée par un chauffeur de taxi, pas grave : celui-ci souhaite tout de même nous indiquer le chemin... Un exemple parmi des dizaines. Impossible de se perdre : il suffit de déplier une carte pour qu’un passant vienne spontanément nous aider, avec un grand sourire.
Belle, mystérieuse et millénaire sainte-Sophie
Un séjour tranquille, où nous avions établi notre QG à deux pas de la place Taksim, voyageant au rythme des trams, bus et bâteaux à vapeur hyper bien rodés, et bercées par les odeurs successives de viennoiseries, de la mer, du poisson fraîchement pêché, des épices, des pots d’échappement, des confiseries... Un festival.
La Corne d'Or, et le Bosphore au loin à droite. Le pont de Galata, repère des pêcheurs et abritant de nombreux restaurants fait le lien entre les quartiers d'Eminönü et de Galata, dominé par sa tour.
Une semaine chargée des incontournables curiosités : Pera, Galata, Sultanamet, Sainte-Sophie, mosquée Bleue, Palais Topkapi (quoique : trop de monde, décevant car trop axé sur la rentabilité que sur la qualité des visites), bains turcs (où je laisse ma pudeur aux vestiaires et je troque ma tignasse pour une chevelure de princesse), Grand Bazar, marché aux épices, Basilique Citerne, île aux Princes, derviches tourneurs (dont un particulièrement mignon !), croisière jusqu’à la Mer Noire et surtout les bons restos !!! Oooh les mezzés... Le poisson grillé... ! Et en dehors des sentiers battus par les sandales des touristes (enfin, à cette période c’était plutôt les après-ski), sur la rive asiatique : le cimetière ottoman de Karaca Ahmet. Plusieurs kilomètres carrés de verdure et d’histoire à voir absolument, et idéal pour s’éloigner de l’agitation du monde des vivants.
La mosquée Bleue, en face de Sainte-Sophie à Sultanamet
Un séjour à Istanbul qui en appelle un autre : je n’ai vu qu’une infime part des trésors que renferme la cité byzantine. Et la prochaine fois avec un bonnet et des gants plus épais, ou en saison plus clémente.
Tranquillité, dans la cour de la mosquée Süleymaniye
Lumière du soleil couchant sur les détails des fresques effritées de Sainte-Sophie.