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MERAKERALA

blog bilingue sur les cultures et la vie quotidienne du sud de l'Inde

 

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LES VOYAGES DE GEOTROTTER

 

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30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 11:59

Lien Centre-du-Québec  

 

   Pour rejoindre Danville, nous avons longé l’immense puits d’amiante sur plusieurs kilomètres… ensuite, le chemin se perds dans des champs où nous avons pu apercevoir des chevreuils, et rejoint l’étang Burbank, lieu idéal pour observer les oiseaux de passage, avant d’arriver à Danville, petite ville connue pour ses maisons victoriennes, où nous nous sommes arrêtées seulement pour faire vérifier les vélos… C’est à partir de cette halte que la Route Verte trace tout droit jusqu’à Québec : nous sommes sûres de ne plus nous perdre pendant pas mal de temps !  

(l’étang Burbank)

 

 

  (l’arrêt « vélo » à Danville) 

 

 

 

 

 

 

          Nous entrons alors dans la région des Bois-Francs, qui doit son nom aux érables et autres bois durs. Elle se caractérise surtout par ses nombreuses fermes laitières et l’architecture victorienne très présente.

 

 

            Alors que nous étions arrivées au niveau du presbytère de Warwick pour y demander un éventuel lieu où dormir, nous nous sommes aperçues qu’il nous faudrait attendre cette fois-ci un peu plus longtemps : le curé célébrait un mariage, et devrait animer la messe juste après. Sibylle a décidé d’assister à cette dernière par curiosité, et surtout pour être sûre de pouvoir parler au curé, tandis que je poursuivais mes notes dans un square. Le curé, Denis Roux, n’hésita pas une seconde et nous installa dans le presbytère, une grande et magnifique bâtisse victorienne ; il nous confia même les lieux, étant attendu aux noces ! Quelle confiance ! Et heureusement que nous n’étions pas sous la tente cette nuit-là, car je me suis chopée une insolation de tous les diables, je n’ai pas dormi… tant pis, je dormirai deux fois plus la nuit suivante.

            Le chemin du lendemain changea de forme : en effet, le plus rapide pour rejoindre Victoriaville fut de suivre la route 116 sur un peu plus d’une dizaine de km, soit 30 minutes !

Nous sommes passées demander au centre Emmaüs de la ville s’il était possible d’y loger, avant de reprendre nos vélos pour pédaler jusqu’à Norbertville où notre ami Bernard (le français de Richmond et Asbestos) jouait dans un orchestre.    

            D’ailleurs il a été agréablement surpris de nous voir, je suis certaine qu’il ne nous croyait pas capables de parcourir 10 km aller et 10 km retour avec des côtes juste pour « jaser » un peu avec lui ! Entre parenthèses, Norbertville est une bourgade si petite que je ne trouve rien dans le prospectus de la région à son sujet… Elle est placée sur une butte d’où l’on peu contempler un paysage dégagé à 360 degrés, très plat et vert ponctué de grands expoloitations agricoles, j’y ai trouvé un commerce (un dépanneur) et, bien-sûr, une église avec une poignée de maisons autour…c’est tout.    

 (Norbertville, son centre, ses fermes, sa vue… tout quoi !)

            De retour à Victoriaville, nous nous sommes redirigées vers le centre Emmaüs tenu par les frères du Sacré-Cœur, et nous avons de nouveau été accueillies par la même personne, Frère Léon Lussier, devenu un excellent ami depuis lors…

Victoriaville compte plus de 40 000 habitants, c’est le principal centre d’activités des Bois-Francs, et précurseur en politiques sur le recyclage dans tout le Québec. Notamment, l’on trouve en plus d’une exposition dédiée au recyclage avec une maison prototype issue à 100% de matériaux de récupération, plusieurs centres d’optimisation du recyclage de toutes sortes de déchets, servant aussi de lieux de formation de niveau universitaire, dont le CFER (Centre de Formation en Entreprise et Récupération). A côté de cette vocation, Victoriaville est aussi une ville d’animations, qu’il s’agisse de manifestations culturelles, sportives, ou de sorties en tous genres.    

(depuis le Mont Arthabaska, nous pouvons affirmer que Victoriaville est une ville é-ten-due !!! La distance n’a pas du tout la même valeur pour un habitant du Nouveau Monde que pour quelqu’un de l’ancien continent !)

(la « maison recyclée »)

         Nous sommes restées deux jours à Victoriaville,  en avons profité pour nous reposer un peu, mais surtout pour aller voir en compagnie de Frère Léon, les quelques coins intéressants des environs, où jamais aucun touriste ne met les pieds (ni nous d’ailleurs faute des nombreuses côtes que nous n’aurions pas franchies avec nos vélos !), par exemple dans les premières collines environnantes, où sont implantées de grosses fermes laitières, un ancien moulin à eau, ou encore l’immense réservoir d’eau potable à l’ouest de la ville. Et comme nous ne reculons devant rien, nous avons même goûté la spécialité québécoise : la poutine ! chez nous, ce sont des bébés poissons cuits en friture… chez eux, c’est du cheddar blanc, en grains comme ils disent, cuit sur un lit de frites noyées dans de la sauce barbecue ! L’originalité, c’est que ce fromage purement québécois ne fond pas comme un fromage ordinaire, mais garde une consistance caoutchouteuse qui nous donne l’impression de mâcher un pneu !  

 

 

 

(le réservoir d’eau potable)

 

 

 

 

 

 

    

(c’est en sortant des sentiers battus que l’on trouve des petits coins sympas…)

 

 

 

 

 

 (la poutine : les québécois ne reculent devant rien !)

 

   

(notre ami Léon)

            Nous sommes reparties, toujours tout droit vers le nord-est en direction de Plessisville : nous sortons des Bois-Francs pour entrer sur le Route de l’Erable… Le chemin ne fut pas compliqué.

 

 

 

 

 

 Vous vous souviendrez de Plessisville bien que ce ne soit pas une immense métropole : c’est la capitale mondiale de l’érable ! et nous sommes bien placées pour vous dire qu’effectivement, le sirop et les autres produits dérivés de l’érable provenant des alentours sont délicieux ! 
 (des litres de bon sirop d’érable protégés par des clotures, et juste à côté de la piste cyclable pour mieux nous narguer!)

 

 

 

 

(Dans Plessisville…)

               Notre étape à Plessisville prend d’abord l’apparence d’un parcours du combattant… : au presbytère, les secrétaires avaient peur de nous, elles nous ont juste dit d’aller voir à l’Hôtel de ville. Là, les personnes nous ont indiqué un camping à une douzaine de km dans une direction contraire à notre itinéraire. Nous sommes alors allées demander un peu partout, dans une station service et aux passants dans la rue, et une femme nous précisa la présence d’un CLSC (c’est le centre médico-social) ; à celui-ci, nous nous sommes adressées à plusieurs bureaux en expliquant à chaque fois notre requête. C’est au troisième bureau qu’une employée a passé quelques coups de téléphone histoire de trouver un carré de terrain dans les environs. Enfin, un homme sorti du fond du couloir me donna l’adresse de la seule religieuse qui vivait ici…et quelle chance : à peine nous étions arrivées devant sa maison, qu’elle revenait poser ses emplettes avant de repartir pour le reste de la journée!
            Sœur Gabrielle, au tempérament particulièrement joyeux, nous accueillit à bras ouverts.  (avec Sœur Gabrielle)

             Le pacours du lendemain n’est pas des plus passionnants : toujours tout droit !

 

 

 

 

 

 

C’est à notre arrivée à Dosquet que nous nous sommes un peu amusées : déjà, pour planter la situation, Dosquet est une ville que seules les personnes qui y résident, ou vivent dans les environs, connaissent… donc oui : maintentant nous sommes fières de déclarer que nous connaissons, nous Françaises, le Québec profond !!! C’était une ville déserte : l’église d’architecture indéfinissable était vide, le presbytère avait été vendu et nous nous sommes retrouvées à questionner une femme qui travaillait dans un garage automobile…celle-ci prit l’initiative de télephoner à la mairie : nous avions alors le choix entre camper sur l’aire de repos des cyclistes au milieu d’un terrain et près de la route principale (ce n’était pas une bonne idée : nous aurions été visibles de loin ; il aurait suffit d’un curieux qui passe par là et paf…), ou alors nous installer dans la cour de l’école où nous n’aurions eu aucune possibilité de nous laver un peu … après maintes réflexions, la femme nous proposa d’aller nous installer au fond de son jardin, en bordure d’une ferme où seules les vaches auraient pu nous embêter : c’était idéal ! d’ailleurs nous avons bien discuté avec cette petite famille (Sylvie, puisque c’est son nom, était mariée au garagiste et avait une petite fille du nom de Marie-Pier) et très bien dormi malgré la pluie qui s’est mise à tomber jusqu’au milieu du lendemain, quelle galère pour essayer de faire sécher la tente ! Les gens de la région ne sont pas prêts de nous oublier : ce n’est pas tous les jours que l’on peut apercevoir deux cyclistes chargées pour deux mois en train de pédaler, vêtues de capes en plastique qui passent au-dessus des sacs-à-dos ! Nous étions d’apparence inhumaine. 
 (avec la petite famille à Dosquet) 
   Dosquet marque notre sortie de la région du Centre-Du-Québec. Nous sommes déjà à l’ouest des Chaudière-Appalaches, région que notre itinéraire nous fait traverser en une seule journée !!

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commentaires

G
Un grand bravo à vous deux !Je reviendrai régulièrement sur vos récits car je suis admiratif devant :- l'envergure et les diverses dimensions du projet - sa mise en oeuvre- sa réalisation- son récit
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