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MERAKERALA

blog bilingue sur les cultures et la vie quotidienne du sud de l'Inde

 

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LES VOYAGES DE GEOTROTTER

 

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 11:47

Ce matin, je suis retournée à l'école Toreille pour faire une seconde conférence... j'ai pu revoir les élèves à qui j'avais déjà parlé du Québec (voir article "notre première intervention"), qui m'ont remis leur rapport où ils résument ce qu'ils ont retenu. C'est un très bon travail car, au-delà des connaissances "encyclopédiques" sur la région, ils ont été touchés par l'aventure en elle-même et l'intérêt d'aller recontrer les gens, de partager nos visions et nos cultures différentes. Bravo!
Hier matin, j'ai pu voir deux classes de l'école Chagall pour leur raconter un peu notre voyage et leur parler de la géographie... chacun s'intéresse à un aspect particulier du voyage: certains s'amusent à reconnaître la géographie dans ce que nous avons vécu, d'autres préfèrent parler de l'aventure cycliste.Je n'ai pas terminé la seconde intervention, il est prévu que je revienne courant janvier.

Voici le premier rapport:           Le Québec en vélo
(j’ai juste souligné ce qui était faux)
Aurore et Sibylle ont fait des études de géographie : les routes, les pays, les continents, la terre etc.. (Julia)
Elles se connaissaient suffisamment pour partir ensemble et elles ont choisi le Québec.(Dana)

Elles ont fait ce voyage pour fêter leurs études.(Clément)

Aurore a 20 ans et Sibyllle 21 ans .Elles ont voulu faire un voyage mais Sibylle ne voulait pas aller dant un pays où on parle une autre langue alors elles ont choisi le Québec, la seule province du Canada où on parle Français (Fanny etDimitri). Elles sont parties en vélo, pour rencontrer plus de gens(Dimitri). Les deux amies veulent faire voir que la géographie sert à plein de choses (Dimitri), par exemple d'aller d'un endroit à un autre endroit (Hakim) et que beaucoup de choses sont possibles même les choses les plus dures.(Florent)
Elles n'avaient pas assez d'argent, alors elles ont fait des économies et ont demandé des sponsors pour la médecine, les affaires de vélo, ...(Clément)  

Elles ont travaillé longtemps, pendant 3 mois.(Amira) Elles se sont bien organisées en faisant des plans.(Sebastien).

Elles ont acheté des vélos et elles ont pris l'avion avecde gros cartons, avec les choses pour faire la cuisine ,... sans parler des tentes! (Julia)
Elles sont parties de Nice jusqu'à Montréal, une ville du Canada. L'avion a duré 7 heures.(Sébastien)
Elles sont parties en été pendant 2 mois : 6 semaines pour le trajet (le sud du Québec) et elles sont restées 2 semaines pour visiter Montréal et ses alentours .(Fanny) 

Elles ont acheté au Québec une remorque pour mettre leurs affaires. (Chiraz) Elles dormaient dans les jardins des gens. Elles se sont même fait des amis et elles conrrespondent par email. Là-bas, le vélo est très réputé.(Sebastien).

 Aurore est venue dans notre classe pour nous montrer leur parcours, les personnes qui les ont hébergées. Nous avons vu plein de photos.(Kevin)

 Ce que nous avons retenu:

·                    Il faut savoir la politesse,demander gentiment (Hakim)

·                    .Les villageois étaient contents de parler avec elles. Ils sont trés accueillants et gentils (Hugo).

·                    Les maisons sont toujours en couleur et il y avait des décors(Kevin).

·                    Elle maisons sont plus petites et moins serrées qu' ici dans les villes (Thomas).

·                    Les routes sont longues et larges. Sur le bord de la route, il y a un endroit pour les cyclistes(Dana).Les routes sont abimées car le gel les détruit (Fanny).

·                    Sibille avait 25 kg dans sa remorque. Elle avait un drapeau jaune pour que les voitures ne les cognent pas(Thomas).

·                    Les gens leur ont montré des choses comme des fontaines et des fabriques où ils font du lait ( Estelle)

·                    Ils cultivent beaucoup de pommes, de myrtilles et de sirop d 'érable. (Enguéran) Ils mettent des tuyaux dans les troncs pour prendre le sirop. (Clément)

·                    Dans les forêts, il y a beaucoup de moustiques (Louis-Philippe).

·                    Il y a aussi beaucoup de collines où on ne peut pas trop faire de vélo.(Estelle)

·                    C'est un pays moderne (Montréal va fêter ses 400ans en 2OO8), qui est fier d'être ce qu'il est. C'est la plus grande province du Canada. (Clément)

·                    Ils font beaucoup de recyclage. (Amira) On a vu une photo d'une maison toute recyclée, elle était comme toutes les autres sauf qu'elle était en bois. (Julia) A Victoriaville, ou autre, tous les habitantsrecyclent leursdéchets et reconstruisent des murs, des maisons. (Ludovic)

·                     Le Québec est un état riche en eau.(Enguéran).Il a un grand fleuve qui fabrique de l'électricité en faisant tourner les roues avec son courant. (Ludovic)

·                    A ce qu'il paraît, là-bas, on fabrique de l'électricité avec de l'eau mais il faut qu'ils fassent attention car ils utilisent beaucoup d'électricité. (Julie)

·                    Il y a le fleuve qui s'appelle le Saint-Laurent qui fait 2100km. (Dimitri)

·                    Aurore nous a montré de beaux paysages comme les chutes du Niagara en photo, qui est aussi la frontière avec les Etats-Unis. (Louis-Philippe) Elles ne pouvaient pas trop s'approcher des cascades. (Kevin) A Toronto, il y a les chutes du Niagara. (Fanny)

·                    Au Québec, l'hiver est très long. (Dana)

·                    Il fait humide dans les forêts. En hiver, il peut faire -30° et en été il peut faire jusqu'à 35°. En hiver, il peut y avoir 2 mètres de neige. (Dimitri)

·                    Quand il pleut, là-bas, c'est pas des petites gouttes, c'est des grosses tempêtes. Les gens disaient : "Mais elles sont folles celles-là !" quand ils les voyaient sur leurs vélos. (Lucie)

·                    Les familles ont beaucoup d'enfants. (Dana)

·                    Aurore nous a dit que les Québequois étaient fiers de leur langue française. Ils mettaient "Arrêt" à la place de "Stop" sur les panneaux. (Julie)

·                    Ils ont des traditions, ils ne veulent pas perdre leur langue française. (Zohra)

·                    Au Québec, on fait le meilleur sirop d'érable du Monde. (Hugo)

·                    Là-bas, c'est très naturel. Ils font des passages sous-terrains pour les animaux sur la route. (Florent)

Nos avis

·                    Cela a été bien présenté. Dommage que Sibylle n'ait pas pu venir. (Ludovic)

·                    C'était bien parce que le Québec, je ne connais pas. J'ai appris plein de choses et c'est très beau. (Islem) 

·                    Cela m'a donné envie d'aller au Québec, mais pas en vélo. (Dana)

·                    J'ai aimé car elles ont pris plein de photos. Cela m'a donné envie de faire un voyage avec Fanny et Amélie, mes deux meilleures amies. (Julie)

·                    Il y avait beaucoup, mais vraiment beaucoup de photos. Moi, je ne pourrais pas y aller en vélo, c'est trop dur, je serais déjà épuisée. (Lucie)

·                    J'ai bien aimé parce que ce ne sont pas comme les filles très folles qui ne pensent qu'à se mettre des pearcings. Elles, font de la géo et elles sont courageuses. (Sébastien)

·                    Avec tous ces renseignements, peut-être qu'il y aura un élève de la classe qui pourra faire un exposé sur le Québec. (Zohra)

Merci à Aurore d'être venue nous présenter son étude (Chantal B. Classe de CM1/2 à Toreille / VENCE)

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21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 12:35


Du 14 au 16 décembre, Cannes a accueilli l'université d'hiver du Conseil National de la Jeunesse (CNJ). Chaque département de France a un Conseil des Jeunes (environ 25 jeunes entre 18 et 25 ans) représenté par deux délégués. Durant ces quatre jours, tous ces délégués se sont retrouvés pour parler des grandes thématiques fixées pour ce mandat de deux ans (l'Europe, les parcours individuels, questions sociales, etc), encadrés par des organisateurs, et des membres du CDJ des Alpes-Maritimes ont aussi participé.


Le vendredi soir, une soirée était organisée pour montrée sous forme de spectacle quelques projets réalisés grâce aux bourses décernées par le ministère de la jeunesse et des sports... j'ai pu faire projeter un diaporama de 10 minutes sur le voyage dans une salle de cinéma, et je pense que le public a globalement apprécié...







v e n d r e d i 1 5 d é c e m b r e
Matin : Séance plénière :

Mot d'accueil par Bernard BROCHAND, député maire de Cannes
Remise des travaux du CNJ à Jean-François LAMOUR, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, par les secrétaires
Intervention de Jean-François LAMOUR, échanges avec la salle
Photo de groupe avec le ministre
Après-midi :Travaux en commissions
Dîner spectacle de jeunes talents (avec la participation de la DDJS) à la
Maison de la Jeunesse et de la Culture Picaud
SOIREE CONSEIL NATIONAL DE LA JEUNESSE à la MJC Picaud à CANNES

23, avenue du Dr. Picaud – tél : 04 93 06 29 90 (Mme Bourrouilh ou Delphine)
Soirée de 21h à 23h
Défilé de mode – Alexandra Ferrarini – lauréate Défi jeunes
Un  projet FDAIJ de créations de modèles (peinture sur vêtements)Edwige Leclerc
Court métrage de Jimmy Bemon – lauréat Défi jeunes
Film DVD de Franck Silvagni sur la découverte des pays baltes –lauréat Défi jeunes
DVD d’ Aurore Staiger – lauréate FDAIJ -  projet au Québec
Musique – lauréats Défi
Karim Jabari et son groupe Jasim (hip-hop, beat-box, rap)– lauréat Défi
Rude boys skunk – lauréat Défi jeunes – musique rock jamaicaine
Des stands ou expositions de divers lauréats à thème solidarité internationale
-          Association générations Afrique – Julie Pignat
-          Association départementale de sécurité civile – Yannick Marziniak – 1er prix au concours national de l’engagement

 

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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 21:00

         Enfin de retour à Montréal, de retour à la maison si j’ose dire… Sœur Suzanne est contente de nous revoir en un seul morceau et en pleine forme après six semaines de voyage. Nous rangeons nos vélos dans le garage, mais il est désormais impossible pour nous de rester le nez en l’air à nous tourner les pouces ! nous déchargeons nos affaires, les trions entre ce qui est à passer à la machine à laver (c’est-à-dire quasiment tout), ce que nous amenons à Toronto, etc…

(le soir de notre retour, Sœur Suzanne nous a emmenées dans le parc du Mont Royal qui offre une vue superbe sur Montréal ; la photo est ratée, mais je trouve que ça donne un côté impressionniste assez sympa !)      

(oui : dans le parc du Mont Royal, on peut rencontrer d’autres autochtones !)

    Nous avons quatre jours devant nous, et beaucoup de choses à faire ! d’abord, aller faire un tour à la Cordée (le magasin) : il est temps de nous séparer de la remorque ! Est-ce utile de vous faire part de notre petit chagrin ? Cet objet restera gravé dans nos mémoires comme un compagnon de route hors normes ! L’un des mécaniciens nous la rachète moitié prix à quelques dollars près, et nous fait cadeau d’une révision technique . Et en rentrant, nous voici confrontées à l’épreuve tant attendue du démontage des vélos ! Il a fallu emmener celui de Sibylle chez un garagiste grec du quartier pour remédier aux pédales résistantes.

 

 

 

 

         Mercredi 06 septembre, nous prévoyons de passer l’après-midi en compagnie de Geneviève, la fille d’amis des parents de Sibylle. Ayant travaillé longtemps au Canada dans les services sociaux, c’est elle qui conseilla à Sib de ne pas aller nous aventurer plus au nord dans les communautés un peu renfermées

         Geneviève nous a fait découvrir la vielle ville de Montréal, le quartier des affaires, et les différentes architectures qui s'y cotoient, signes de l’histoire mêlée des francophones et anglophones du Nouveau Monde : savez-vous que Montréal se « divise » globalement en deux grandes parties ? l’ouest majoritairement d’influence anglophone, et l’est francophone…cette « ségragation urbaine » n’est pas clairement délimitée, la différence se fait juste ressentir avec la langue que l’on entend, les styles d’architectures, la toponymie, le présence d’une université anglophone et d’une autre francophone, etc. De plus, le paysage de l’ouest « anglais »  est plus marqué par les grands immeubles, alors que l’est se caractérise par des quartiers plus résidentiels…

  (pour vous donner un aperçu de l’architecture anglophone dans le centre)

      
Sinon, nous avons marché le long de la promenade du port qui borde le vieux Montréal, avant que Geneviève nous quitte devant le petit Chinatown, faute d’un emploi du temps chargé…je remecie notre guide du moment pour le temps qu’elle nous accorda, et pour ses nombreuses explications…

    

(la place de l’hôtel de ville, dans le vieux Montréal, aux allures de ville européenne)

(la rue à côté de chez « nous » ; au fond, c’est le quartier universitaire francophone)

   Vendredi matin, nous prenons le métro qui débouche directement à la station centrale des bus : notre Coach Canada nous attend sagement sur le quai, et nous sommes suffisamment en avance pour nous installer à l’avant, histoire de profiter pleinement de la vue pendant le voyage. Dans six heures nous serons arrivées dans le monde fabuleux des Canadiens anglophones !(en route pour Toronto !)

 

 

 

 

 

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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 18:12

Voyager, c’est communiquer. Et, bien que le Québec soit francophone, le parler local a particulièrement contribué à notre dépaysement…    Vous connaissez sans doute les expressions les plus répandues (un « char », une « blonde »,« Frânchement »… « tabernacle » !), mais je doute que vous sachiez les mots les plus répandus…à moins que vous ayez séjourné chez nos cousins outre-Atlantique, et dans ce cas, je vous propose de compléter cet article par ce que vous avez eu l’occasion d’éntendre.
      Certaines expressions issues de l’ancien français ont perduré, je vous donne l’exemple le plus présent dans le quotidien québécois : un français organise ses repas en petit déjeuner, déjeuner et dîner (ou souper), alors qu’un Québécois connaît l’ordre de déjeuner, dîner, souper. Il fallait toujours que nous précisions dans les conversations de quel repas il s’agissait, tant pour nos interlocuteurs locaux que pour nous-mêmes !

L’anglais dans la langue québécoise :Nous nous sommes rendues compte à force d’écouter nos hôtes que la langue québécoise est le fruit du mariage entre l’ancien français, celui des colons, et la langue des voisins du sud et de l’ouest de la province : l’anglais. Ce qui est amusant, c’est que la grande majorité des Québécois revendiquent la défense de leur langue chérie (notamment sur les panneaux « arrêt » du code de la route), et s’inquiètent de la présence croissante d’anglicismes en France : d’après eux, il est étonnant que des Français utilisent les mots de «parking »(«parc de stationnement » en québécois), ou de «shopping » (« magasinage »)… pourtant, ils ne se privent pas d’employer à tout bout de champ un mot anglais, par exemple :
- Montre-moi ta map (ta carte)
- c’est le fun !
- bonne run !
- vous faites une sacrée ride ! (rando)
- vous avez vos sleeping-bags ? 
        
…j’en passe… et j’ai la nette impression que les québécois ont la chance de pouvoir disposer librement des deux langues pour s’exprimer ! Dans le même genre, j’ai appris quelques noms par des amis de Montréal, utilisés plus fréquemment qu’en français (merci Francis) :
- muffler : pôt d’échappement
- bumper : pare-choc
- dash : tableau de bord
- windchill : pare-brise
- brake à bras (de « brake » : frein) : frein à main.

Les expressions les plus courantes :
C’est simple : même nous, à force de les entendre, nous les utilisons !
A tantôt : à plus tard
C’est correct : celle-là, nous ne sommes pas prètes de l’oublier !
C’est beau (c’est bien)
Ça n’a pas d’allure, ça n’a pas de bon sens
Jaser 
: converser
J’ai gâché votre affaire ?
: je vous ai gêné ?
Se chicaner : se disputer
Vous êtes bonnes : en référence au parcours en vélo.
Etre dans la misère : dans une sale situation.
Bonjour, bienvenue : c’est ce que l’on nous répond lorsque nous disons : « au revoir, merci » !
C’est de tout beauté
A beutôt (bientôt)
Etre mal prise 
: les personnes que nous rencontrions voulaient nous laisser leurs coordonnées au cas où nous soyons « mal prises ».

Côté pratique, et plus largement
Lumière : c’est le feu rouge…..pas le réverbère ! alors attention quant on vous indique de tourner à droite après la troisième lumière !
Bicycle : le mot « vélo » n’est quasiment jamais employé.
Bicycle à gaz : une moto
Charrue : châsse-neige
Camion à flèche : nacelle
Char : voiture.
barrer : verrouiller
Les bibites (sales petites bêtes), les maringouins…
Saut de pouce (ou voyager sur le pouce) : faire du stop.
Avoir de l’ampleur : être gros.
Déplacer de l’air : pour désigner la présence d’une personne, mais aussi tout simplement pour montrer la force créée par les gros camions, et qui manquait de peu de nous faire perdre l’équilibre.
Sirop de poteau : vous la connaissez, c’est le mauvais sirop d’érable.
Rôties : ce sont les toasts du petit déjeuner.
blonde, chum, douce : p’tit(e) ami(e)
chum : désigne plus généralement les potes, les copains.
Boisson : alcool
Bec : bisou
Centre d’interprétation : un petit musée
Dollarama : concept génial du bazar où tout est vendu à un dollar.
Etablissement licencié (permis de vente d’alcool)
Frais virés : PCV, charges renversées
Liqueur douce : boisson gazeuse sans alcool
Débarbouillette : gant de toilette (sauf que là-bas, c’est une petite serviette)
Salle de bains : WC
Vente : solde
Vente de garage : vide-grenier
Poser : photographier
Dormir dans la chaleur : être au chaud
Une brassière (soutien-gorge)

Vraiment recherché…
Passer la nuit sur la corde à linge : mal dormir
Tire-toi une bûche : prends une chaise (et installe-toi parmi nous !)
Attache ta tuque avec ta broche , ça va brosser : fixe ton chapeau, il va y avoir du vent.
Chauffer dans la noirceur : conduire de nuit
Il pleuvait à boire debout. Il pleuvait des clous. Il pleut à seaux : beaucoup !
Y passer dans l’hiver : mourir

Plus familier
Tabernouche, taberouët : « tabernacle » (oups ! excusez-moi) est un très très très vilain mot ! alors on utilise ses dérivées pour adoucir un peu, histoire de ne pas choquer les oreilles sensibles, et d’éviter de donner le mauvais exemple à la jeune génération !
C’est pissant (hilarant)
Niaiseuse : c’est pareil qu’en français, sauf qu’on l’utilise beaucoup plus !
Chialeuse : râleuse.
Un twit, un deux de pic, un deux watts, un cave, un épais : un idiot.
Ça se magane (dispute, devient difficile)
ya de la chicane (des disputes)
Se prendre une brosse, virer une brosse : se prendre une baffe !
Un cotton watté : un pull.
Charrue (châsse-neige) : c'est une injure aussi!
Ton chien est mort : laisse tomber
Un chien sale : un crade
Un méchant pétard : un beau gosse
Un pêteux de brou,  Il va pêter dans les fleurs: un snob

Au Nouveau-Brunswick : nous en avons appris d’autres ! et apparemment, les habitants du N-B sont difficiles à comprendre non seulement à cause de leurs expressions, mais surtout du fait de leur accent très prononcé. Notamment :
espére-moué dans le coin
 : attends-moi là.

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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 13:18

            Le lendemain, la pluie s’est mise à tomber de plus en plus fort… nous devions choisir entre partir malgré le temps (il nous aurait fallu des palmes!), ou rester une nuit de plus sous la basilique à attendre que ça se calme et arriver directement à Montréal ensuite…
            Nous sommes donc restées, profitant des rares éclaircies pour aller faire quelques courses.  Quand nous avons retracé la galerie sous-terraine pour remettre les matelas d’où ils avaient été pris, nous avons constaté la présence de tombes dans les murs, datant du début du XIXè siècle… Nous n’étions pas seules lors de ce séjour, mais certainement entourées d’esprits bienveillants !


Les 12 km jusqu'à Boucherville furent parcourus facilement par la piste cyclable. C’est après que le trajet fut plus amusant : l’essentiel de axes qui atteignent Montréal sont de larges routes interdites aux  vélos (et puis même si c’était autorisé, nous n’y aurions jamais pédalé !).

 

(sur cette photo prise de la passerelle, vous pouvez voir à droite de la route la piste qui commence, et que nous emprunterons jusqu’à Montréal. Au fond, on distingue le pont Jacques Cartier)

L’épreuve suivante fut de demander aux rares passantsla direction du pont Jacques Cartier (déjà qu’il n’y a pas beaucoup de piétons au Québec, mais la météo n’arrangeait pas les choses). Après cela, les loeux n'ont plus de secret pour nous!

(plus qu’un pont à traverser !)

En ce jour férié pour les Qubécois, Fête du Travail oblige, nous avons pique-niqué dans le parc Desjardins au risque de nous faire dépouiller par les écureils, avant de nous perdre exactement comme il y a deux mois dans la petite Italie, et de rejoindre enfin la maison où Suzanne nous attendait. Là ja me sentis vraiment soulagée, bien qu’un peu triste... Nous l'avons fait ce tour à vélo... et c'est fini!

(de la rive Sud, on voit très bien le stade olympique et la tour penchée construits pour les jeux de 1976)

 La piste cyclable fut perdue puis retrouvée au milieu d’un quartier résidentiel. C’est alors qu’une épreuve de patience s'imposa: pour traverser la grande route, aux allures de périphérique Parisien, nous n’avions pas d’autre choix que d’emprunter une  grande passerelle entourée d’escaliers, l’équivalent de deux-trois étages, aménagée d’une fine rampe pour que les cyclistes puissent faire « rouler » leur vélo en montant. La théorie d’une bicyclette légere ne supportant que son propre poids avait été le fondement de l'aménagement. Pour mener à bien cette opération, nous avons détaché la remorque et réalisé trois allers-retours. Aussi simple que ça !

 

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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 19:17

          Nous quittons un véritable caméléon maraîcher-conducteur de chasses-neige-voyageur en ski-doo-chasseur-bricoleur-… un peu comme s’il était notre tonton. 
            Le 2 septembre, le temps est gris, mais la route est dégagée et particulièrement agréable malgré les crevasses sculptées par le gel. Beaucoup de champs, quelques maisons bien soignées, parfois des chemins de grands pylones électriques qui traversent brusquement le paysage, une usine… le Québec quoi!
            L’approche de Montréal se fait sentir dès notre arrivée à Varennes : continuité des bâtiments, les routes possèdent plus de voies, et les quartiers résidentiels semblent plus denses.
           Nous nous dirigeons vers le clocher de l'église qui doit son statut de « basilique » au pape Jean-Paul II ayant visité les lieux, et qui fait désormais la fierté des résidents de Varennes. Avant cela, faisons un tour au bureau d’informations touristiques, situé au beau milieu d’une immense prairie sur les berges du Saint-Laurent. Au loin, les grattes-ciel de Montréal découpent l’horizon : « la boucle est bouclée » comme dirait Sibylle, et nous avons maintenant l’impression d’avoir enfin réalisé quelque chose d'original! Ce n’est peut-être pas un exploit sportif remarquable,  mais nous sommes heureuses d’avoir intégralement mené  cette aventure personnelle, et d’avoir pu en rapporter d’innombrables souvenirs et connaissances!

(Regardez bien à l’horizon en tout petit: c’est Montréal, avec le Mont Royal à droite)

           Enfin, il nous reste encore deux nuits… tout peut arriver !!! 
 

(la basilique vue depuis le parc de Varennes)

       Le curé ne pouvait pas nous loger au presbytère parce qu’il allait être absent (et j'ai l'impression qu'en ville, on confie moins ses biens à un étranger)… il nous proposa de planter notre tente à l’arrière mais nous aurions crevé de froid, Il eût alors une idée géniale : la salle d’accueil sous la basilique ! Ce jour-là, elle était ouverte à l’occasion des « ventes-de-garage » ( les vides-greniers québécois), et y étaient entreposés toutes sortes de vieux meubles et appareils électro-ménagers. Eau, toilettes et, cerise sur le gâteau, un verrou à la porte !
Cette grande salle était située juste en-dessous de la sacristie ; et une vieille porte en bois offrait l’accès aux fondations de l’édifice, dont les dédales servaient d’entrepôts à tous les objets offerts à la paroisse.
La femme qui gérait la vente-de-garage dans la salle nous fit visiter la basilique décorée pour un mariage qui se déroulerait dans l’heure, ainsi que le petit sanctuaire à côté du bâtiment, dédié à la seule sainte d’origine québécoise :  Marguerite d’Youville, native de Varennes. Elle aidait les pauvres. 
Denis, un ami de notre guide qui supervise les activités de la paroisse est venu se joindre à nous. Il nous a dégotté deux matelas de « derrière-les-murs-des-fondations-de-la-basilique » en nous expliquant qu’il avait pour projet d’aménager cette salle d’accueil pour les pèlerins. Ensuite, il nous invita à le suivre en vélo jusqu’à chez lui, où Sibylle pourrait décharger la mémoire de l’appareil photo sur son ordinateur. Quand nous sommes arrivées, sa famille était en pleine préparation de bocaux de sauce italienne faite maison… Nous sommes reparties de chez eux avec deux pains à l’huile d’olive, et avec du fromage !
           Rien à signaler pour la suite, sinon que je n’ai quasiment pas dormi, faute d’un café mal dosé, par moi je l’avoue.

(Notre foyer !)

 

 

 

 

 

 

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 12:19

A l’école Toreille (Vence):
Et voilà, les finalités de notre projet se montrent enfin !
J’ai pu animer une intervention sur le voyage pour une classe de CM1, avec diapos, cartes du Québec et de l’itinéraire… en abordant des sujets tels que le recyclage, le développement durable, l’hydroélectricité, les autochtones du Québec, les quartiers ethniques des grandes villes ou encore la protection des milieux humides…
c’est vrai que cela fait beaucoup pour des enfants, surtout que l’intervention ne devait pas durer trop longtemps… mais le jeune public n’a eu aucune difficulté à suivre, et je crois que des vocations de voyageurs sont en train de naître…
Après la petite conférence, la maîtresse leur a demandé de réaliser un compte-rendu de tout ce qu’ils avaient appris et de ce qui leur avait le plus impressionné.
J’ai vraiment aimé leur faire partager ce que nous avions pu apprendre pendant ce voyage, d’autant plus que leur curiosité m’a beaucoup touchée, et que certains m’ont dit, alors qu’il retournaient en classe, que cela leur avait plu, et qu’ils voudraient un jour aller visiter le Québec hors des sentiers battus !
Une autre intervention est prévue dans la même école le 22 décembre.
J’ai désormais la conviction que notre démarche possède une utilité…

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 17:01

Je n’aurais jamais pu oublier de vous parler de l’incontournable, l’unique, l’emblématique et délicieux sirop d’érable ! Vous pensiez que je l’avais oublié ? loin de là cette idée absurde !

            C’est un produit québécois avant tout et non canadien : il est fait au Québec, les sirops fabriqués aux Etats-Unis et en Ontario ne peuvent rivaliser avec le vrai sirop d’érable !

Il existe une expression pour qualifier le mauvais sirop : du « sirop de poteau », c’est-à-dire sans aucun arôme ; souvent, on trouve des « sirops » faits avec du sucre, ou de l’extrait de maïs auquel on a ajouté un arôme de synthèse : un scandale ! et c’est la plupart du temps celui que l’on peut trouver dans nos commerces français… mais nous avons été mises en garde par tous les Québécois rencontrés, citoyens défenseurs de leurs valeurs culturelles et culinaires ! 
            Donc nous avons appris à lire les étiquettes : s’il y a un paragraphe intitulé « ingrédients » sur l’emballage, nous pouvons passer notre chemin car seul le sirop pur nous intéresse. De plus, nous avons appris à vérifier la provenance du sirop…et oui : même dans le Québec, il y a des régions où il est meilleur ! Comme quoi la géographie ça sert même dans les domaines les plus spécifiques ! Par exemple, et d’après les dires généraux, il faut éviter les productions de la région de Montréal, et préférer celles des Cantons-de-l’Est et du Centre-du-Québec, là où nous sommes passées. Notons notre passage dans la capitale de l’érable, Plessisville, où nous avons dégusté du beurre d’érable pur : divin ! 


(vous remarquerez que même sur les boîtes de sirop, la cohabitation anglais-français est omniprésente !)

 

 

 

            Plus simplement, si vous allez au Canada et que vous souhaitez ramener des produits de l’érable chez vous, évitez de vous les procurer dans les magasins de souvenirs : le sirop souvent d’origine douteuse est servi dans des flacons minuscules et atrocement chers. Vous allez dans les supermarchés, regardez l’origine du sirop, vous le trouverez en boîtes de conserves d’environ un demi-litre : c’est solide et pas cher (5 $ can.). Je me rappelle de notre dernier jour, avant d’aller à l’aéroport, Sibylle et moi avons fait le tour de tout le marché Atwater à Montréal où les agriculteurs tiennent des stands, pour trouver un sirop de bonne provenance (de l’est de Plessisville). Tous les sirops sont vendus dans les mêmes types de boîtes, et si l’origine n’y est pas inscrite, n’hésitez pas à demander au vendeur !

Après, on peut exiger des qualités différentes, mais globalement, le « parfait » sirop d’érable est clair et liquide (et pas marron et dense comme nous le connaissons en France), mais pas trop non plus, il y a un juste milieu ! Il ne doit pas avoir un goût trop prononcé d’écorce… enfin bref, c’est très technique !
            Sachez seulement pour vous donner une idée des proportions, que pour faire deux litres de sirop d’érable il faut extraire 204 litres d’eau d’érable que l’on fera bouillir !
            Sinon, un éventail de produits différents sont issus de l’érable, sur lesquels règne incontestablement le sirop, vous l’aurez compris !

 

Notamment, nous avons le beurre d’érable (mentionné plus haut) qui tient son nom de sa texture de beurre, il est de couleur laiteuse et, s’il repose trop longtemps, du sirop remonte à la surface… inutile de préciser que c’est vraiment très riche !

 

La tire d’érable est du sirop boulli afin d’obtenir une texture beaucoup plus épaisse et collante, refroidie puis dégustée…

 

On fabrique aussi des bonbons durs, mous, ou des sucettes à l’érable…

 

En le cuisant beaucoup plus longtemps, on obtient du véritable sucre d’érable.

 

L’érable est le véritable fournisseur en sucre du Québec…
...si vous voulez en savoir un peu plus sur l’extraction, la préparation et la dégustation du sirop d’érable !...

article wikipedia

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 10:18

La crème glacée molle

véritable culture populaire ! dans plusieurs villes où nous nous sommes arrêtées, nous avons constaté que beaucoup de personnes se retrouvaient après dîner (le « souper » québécois) dans des bars laitiers, autrement dit : des marchands de glaces. Nous pouvons affirmer que cette pratique est très répandue non seulement parce qu’il y a beaucoup de monde, mais aussi parce que les parkings qui entourent le petit commerce sont imposants.

En général, on trouve à peu près tous les genres de glaces avec des parfums très locaux (sirop d’érable, parfum d’une barre chocolatée connue, bleuet…), mais surtout, le succès de ces bars laitiers tient de la distribution de crèmes glacées molles ! On en trouve en Europe aussi, par exemple les « straciatella », mais au Québec, elles sont les favorites ! sans doute parce qu’elles se mangent plus vite que nos glaces dures… enfin ce n’est qu’un hypothèse de gourmande avérée…

On en trouve au chocolat, au café, au sirop d’érable…mais la plus courante est celle à la vanille, à laquelle on ajoute des bombons, des pépites de sucre coloré ou de chocolat…

(photo prise par Léon, qui nous a emmenées dans l’un de ces bars à Victoriaville. Nous sommes aussi allées prendre une glace à Granby avec André, Natalie et leurs enfants, mais nous n’avons pas de photo…)

Le consommateur a le choix entre plusieurs tailles de cornet, petit, moyen ou grand, ou parfois des intermédiaires. Pour vous donner une idée d’un ordre de grandeur, en général, les petits cornets correspondent à la taille la plus répandue chez nous… d’ailleurs le choix du type de cornet exige une longue réflexion…et si l’on ne parvient pas à choisir, autant prendre sa glace en barquette ! Autre chose : le cornet est au minimum garni de deux boules au lieu d’une seule chez nous, et pour le même prix : j’adore les bars laitiers du Québec !

 

 

 

         Lorsque nous étions sur l’île d’Orléans et que nous avons effectué notre tour de l’île, Sœur Liliane nous a invitées à la chocolaterie réputée de Saint-Pétronille… Là-bas, ils enrobent la glace molle de chocolat fondu, donc chaud ! C’est assez répandu au Québec, mais le chocolat de Sainte-Pétronille est artisanal ! La préparation demande, vous vous en doutez, une immense déxtérité : à peine le cornet confectionné, il faut le plonger à la verticale dans la marmite de chocolat chaud et vite le ressortir et le redresser (sinon ça tombe, et ce serait dommage de perdre du si bon chocolat !). Ensuite, il faut attendre un petit moment avant de mordre dans son cornet pour laisser le temps au chocolat de refroidir, et de maintenir la glace à l’intérieur, qui a fondu entretemps. C’est simple : si vous êtes trop gourmands et que vous goûtez de suite, vous vous en mettez partout et bonjour les dégâts ! Je vous aurais prévenus…


(A Sainte-Pétronille, Sœur Liliane nous a offert le grand format de la crème glacée molle au chocolat : c’était vraiment délicieux, mais je n’ai pas réussi à finir… Sib non plus…)

 

 

 

 

 

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4 décembre 2006 1 04 /12 /décembre /2006 08:41

Qu'est-ce qu'on mange au Québec ? Question fondamentale !

            Je ne vous apprends rien, mais je le répète juste pour la plaisir : la découverte d'un pays se fait par les yeux, l'écoute, le toucher...mais aussi par les papilles gustatives ! Et au Québec, nous avons eu l'occasion de goûter quelques spécialités qu'il est difficile voire impossible de se procurer dans notre pays adoré. Je tiens à signaler que l'inverse est valable aussi : quelques produits de base pour nous, bonnes Françaises, étaient introuvables ou seulement considérés comme des aliments de luxe, je pense surtout au couple baguette-fromage ! L'avantage pour nous était que nous pouvions goûter de tout sans trop nous soucier de notre ligne (véritable calvaire imposé par les exigences de notre société), étant donné que nous éliminions en pédalant !
La poutine : symbole national !!!
Je vous en avait déjà parlé lors de notre étape à Victoriaville...c'est un pur produit québécois, et je doute que l'on puisse le trouver ailleurs...

 

Ce sont des morceaux de cheddar blanc en grains, servis chauds sur un tas de frites, le tout aspergé de sauce brune, ou barbecue. Normalement, le fromage a une texture un peu fondue (nous l'avons mangé à peine tiède), mais il conserve son aspect cahoutchouteux sous la dent, aspect si prononcé que le-dit fromage poussait des « crouik-crouik »  à chaque mâchouillage. D'où son surnom durant toute la suite du voyage de « fromage crouik-crouik » !
Si j'ai pu terminer ma barquette, c'est uniquement parce que les 45 km éffectués le jour-même face au vent m'ont ouvert l'appétit. Je conseille ce type de régime à tous ceux qui ont besoin de prendre des forces pour grimper un sommet de plus de 6000 mètres, ou pour courir un marathon...

La viande d'orignal
 :
C'est Lise de Baie-du-Febvre qui nous a mijoté cette bonne viande, légumes cuit avec, afin que le plat dévoile tout un bouquet d'arômes... au début, nous n'avons pas cru le mari de Lise, nous pensions qu'il nous faisait une farce lorsqu'il affirmait que c'est un orignal qu'il avait abattu, et qu'il s'agissait d'un simple morceau de boeuf. Mais réflexion faite, cette viande avait un goût plus prononcé, comme une saveur de gibier en plus. C'était délicieux !

Le pâté de chevreuil :
Découvert sur un morceau de pain grâce à Pierre, le maraîcher de Verchères... servi comme des rillettes, le gras en moins. Ce pâté a la texture et la couleur du nem chua vietnamien (des boulettes de porc), sauf qu'il a le goût de chevreuil. Je ne m'avancerai pas sur le goût du chevreuil n'étant pas experte dans ce domaine, mais j'affirme que c'est assez bon !

Gélée de sapin :
C'est Pierre qui nous a servi ça sur notre morceau de pâté de chevreuil... c'est une spécialité du sud du Québec, à la frontière des Etats-Unis. La description est simple : vous imaginez un bonbon La Vosgienne, mais en gelée. Puisque j'écris cet article pour vous donner mon avis, je ne tourne pas autour du pot trop longtemps : je me passerai volontiers de cette gelée. Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas bon non plus...c'est juste spécial...suis-je claire ?

Le blé d'Inde :
Ce sont les grands épis de maïs bien jaunes d'au moins vingt-cinq centimètres...cuits dans une marmitte, à manger avec les doigts et les dents, les québécois ajoutent la plupart du temps du beurre salé, mais c'est bon nature aussi... Nous avons pu goûter au maïs lorsque nous étions à Saint-Anne-La-Pérade, chez Gisèle. Tout le long de la 138 que nous avons empruntée de Québec à Trois-Rivières, les agriculteurs avaient installé de petits kiosques pour vendre un peu de leur récolte... l'origine du nom est parfaitement compréhensible : les premiers colons croyaient vraiment débarquer en Asie !

Ketchup maison :
Nous avons goûté celui de Soeur Suzanne à Montréal, fait maison ! Ce que les Québécois appellent ketchup tient plus du concept de chutney : un mélange sucré qui sert à améliorer tous les petits plats ! Celui-ci, particulièrement délicieux était composé de pêches, poires, pommes (je crois), du vinaigre, des tas d'ingrédients que j'oublie... de toute façon, les recettes sont infinies... il suffit de jouer à l'apprenti sorcier en mélangeant tout ce que l'on peut trouver dans les placards de la cuisine, on verra bien le résultat ! A partir du moment où l'on met de bon ingrédients, le résultat ne sera pas forcément mauvais...

Beurre de pomme :
Un délice ! c'est plus onctueux que la compote, et se tartine à volonté... cette mixture est l'heureux mélange cuit d'un sac de pommes avec du beurre et du miel...

Les carrés
 :
ce sont des gâteaux très riches et très bons, à faire trembler les pages fluettes des magazines de régime! Nous avons notamment goûté le carré aux dattes à Plessisville chez Soeur Gabrielle, je soupçonne Sibylle d'en rêver toutes les nuits depuis... et le carré à la rhubarbe de Soeur Suzanne à Montréal dont il a été difficile d'en garder pour le lendemain... j'ai récupéré la recette, mais j'ai peur...oui : peur de le rater !

Les muffins :
se parfument à tout, et se cuisinent d'une multitude de façons, seule la forme et le principe restent... ainsi, nous avons dégusté des muffins au chocolat, au sirop d'érable (on n'y échappe pas, surtout au Québec), au raisin, aux carottes (si si : c'est très bon !), aux bleuets... ils peuvent être aux pommes, courgettes, pêches, autres fruits et légumes... J'ai récupéré plusieurs recettes différentes, il n'y a pas de doctrine fondamentale pour les préparer : cela dépend de l'attente de chacun... je peux juste vous dire que le secret d'un bon muffin tient dans le dosage de la farine, des oeufs et de la levure. Surtout, la pâte ne doit pas être trop sucrée, le parfum en serait dénaturé...je maîtrise la technique maintenant !

 

Ce que j'ai moins apprécié tient de la proximité géographique avec les Etats-Unis : les boissons gazeuses vendues en grosses bouteilles de deux litres, dont plus de la moitié doit être du sucre pur, les plats trops frits et gras, les moins chers du marché donc les plus accessible et par conséquent trop souvent consommés, ainsi que les hamburgers des snacks. Je ferai seulement exception des hot-dogs que Francis nous a fait découvrir dans un snack de Montréal, à moins d'1 $ can. la pièce, qui glissent tous seuls... De même, les pizzas au Québec sont cuisinées à l'américaine, c'est-à-dire avec une pâte très épaisse, semblable à une tarte salée de chez nous, avec une garniture coupée en gros morceaux. Ce n'est pas mauvais en soi-même, mais j'ai la nette impression que la quantité prédomine sur la qualité de certains produits... Sinon, aliment de cauchemard : tous les beurres issus des fruits secs : cacahuète, noix de cajou, amande, noisette, plus ou moins sucrés mais toujours très très trèèèèèès riches, avec un arrière-goût de lait dans les recettes pour les enfants...

 

 



(Les noix de cajou sont vendues par paquets de 1,2 kg dans la chaîne de supermarchés américains Loblaws ! Ici à Victoriaville)

 

 

 

 


(dans un snack de Plessisville, cette assiette est sensée répondre à la demande d’un seul consommateur. Nous ne l’avons même pas terminée à deux…c’était pourtant assez bon…)

En boissons...
Mon Dieu que le café m'a manqué durant ces deux mois ! Et ce, depuis l'avion à l'allée lorsqu'on
 m'a servi un infect jus de chaussettes transparent, à peine teinté de marron... la quasi-totalité des autres cafés que l'on a pu goûter avaient la même apparence, j'avais plus l'impression de boire de l'eau chaude avec une odeur de café. Alors si vous partez au Canada et que vous êtes amateurs de café "à l'italienne", je vous conseille d'aller dans les brûleries : ce sont des bars qui servent surtout du café et quelques autres boissons chaudes ou fraîches. Leur particularité est de proposer beaucoup de variétés de cafés, selon leur origine ou leur manière d'être préparés... autres points positifs : les consommations ne sont pas plus chères qu'ailleurs, sont aussi proposés des produits issus de l'agriculture biologique voire du commerce équitable, et l'on trouve souvent dans ces brûleries des accès internet, en plus d'une ambiance agréable !

 

Toujours en rapport avec le café, il y a plusieurs chaînes de magasins où celui-ci n'est pas très bon, mais pas infect non plus... c'est le cas de la célèbre chaîne américaine Starbucks, et aussi des chaînes canadiennes Tim Hortons (omniprésente !!!), Second Cup (ma préférée...) ou encore Morgan Café.

C'est dans un Second Cup que Sibylle a commandé un cidre de pommes chaud à la cannelle : une merveille !

Enfin , au village de Niagara-on-the-Lake, Monica nous a fait goûter un Shirley Temple, cocktail très simple : grenadine, jus d'orange, et eau pétillante...

La nostalgie du fromage !
Nous avons subi d'atroces souffrances : c'est très difficile de se désintoxiquer de notre habitude du bon fromage ! Non seulement notre fromage adoré était difficile à trouver (chèvre, camembert, bleu, tous ceux qui sentent bien mauvais : ce sont les meilleurs), mais en plus, celui-ci est vendu à prix d'or ! une fortune ! pour vous donner un exemple, l'équivalent d'un quart de camembert de taille standard est vendu 8$ can. (environ 5,50 €). D'autant plus que le camembert auquel je fais allusion n'est même pas français : c'est une production de Portneuf (à mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières) qui, parce qu'elle est géographiquement éloignée de la France, se permet de récupérer l'appellation AOC de « camembert »... patriote que je suis dans ce domaine, j'en ai presque été choquée ! Nous avons aussi vu dans certains marchés la vente de marques de fromages connues, comme Babybel, Caprice des Dieux ou Chavroux, vendues le double (au moins, frais d'importation oblige) du prix français déjà élevé.

A Sorel, Sibylle a replongé et a dû se procurer une dose de camembert de Portneuf, à ce prix digne des marchés noirs... heureusement qu'il est bon leur camembert, sinon j'aurais écrit au ministère québécois des fromages ! En fait, même les fromages les plus courants (cheddar blanc ou « orange ») sont vendus chers au Québec. Ce n'est pas une grande habitude alimentaire des Québécois, à part dans la poutine, d'autant plus que la population n'apprécie pas les fromages trop forts...pour vous donner une idée, la mozzarella a déjà beaucoup de goût pour eux. Néanmoins, les personnes que nous avons rencontrées sur notre chemin nous ont prouvé leur immense compassion face à notre addiction au fromage, et certaines ont saisi l'occasion d'être réunies avec des « amatrices » pour organiser une petite dégustation, histoire de marquer le coup. C'est un aliment de fête, comme le caviar ou le foie gras!

(un rayon fromages dans un petit supermarché)
La suite dans un prochain article... je pars faire un tour dans la cuisine! 

 

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